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Campagne d'Espagne et du Portugal - Année 1808

. Le 2 juin 1808 :

Le général DUPONT pénètre en Andalousie à Andujar où il reçoit des nouvelles alarmantes sur le soulèvement des Espagnols. Il envoie aussitôt un courrier au général VEDEL, lui demandant le renfort de sa deuxième division, qui se trouve à Tolède. Il est l’informé qu’un fort parti d’insurgés se propose de lui barrer le passage au pont d’Alcoléa, en avant de Cordoue. Il décide de réunir sa division, laisse une petite garnison pour protéger l’hôpital d’Andujar, et va à la rencontre des espagnols.

. Le 3 juin 1808 : Andujar :

Après avoir attendu le regroupement de ses troupes, DUPONT prend l’offensive et se dirige sur Cordoue.

. Le 5 juin 1808 : Longrono :

Le général VERDIER bat des insurgés à Longrono et lui prend 32 canons.

. Le 6 juin 1808 : Combat de Valde Penas :​

​. Les 7 et 8 juin 1808 : Combat du pont d’Alcoléa, près d’Andujar :

Vers 3 H 00 du matin, le corps de DUPONT arrive devant le pont d’Alcoléa, sur le Guadalquivir. Le bataillon des Marins de la garde est présent.

DUPONT Bat l’avant garde de l’armée d’Andalousie (colonel d’infanterie ECHAVARRI), chef de la Junte de Cordoue et du corps Espagnol de VALDECANAS, comptant près de 25 000 hommes et 8 pièces d’artillerie. Les Français perdent environ 100 tués et blessés, dont la plupart sont du 2ème bataillon de la garde de Paris. Les Marins de la garde, après avoir soutenu la cavalerie durant le combat, sont chargés de consolider la tête de pont avec les soldats du Génie et de protéger les bagages, les ambulances et tout le train d’artillerie.​​

​​​. Le 8 juin 1808: Prise de Cordoue par DUPONT :

Après la prise de Cordoue, les Marins reçoivent l’ordre de quitter le poste d’Alcoléa, de détruire tous les ouvrages de défense du pont et d’emporter toutes les munitions de guerre et de bouche abandonnées par les Espagnols, dont un canon de campagne et plusieurs caissons.

. Les 9 et 10 juin 1808 : Combats dans la rade de Cadix :

Les restes de la flotte française ayant combattu à Trafalgar en 1805 sous les ordres de l’amiral ROSIGNY-MESTROS, se trouvent dans la rade de Cadix avec plusieurs vaisseaux espagnols dont ceux que doivent prendre en charge les marins de la Garde, conformément aux ordres de l’Empereur. L’insurrection s’étant généralisée dans le pays, les forces Anglo-espagnoles se décident à attaquer la flotte française.

Elle se compose de 5 vaisseaux et une frégate :​

. Le 12 juin1808 :

Prise du pont de Cabezon et déroute des espagnols.

. Le 14 juin 1808 : Reddition des restes de la flotte Française :

Prises, sous le feu de l’escadre Anglo-espagnole de l’amiral COLLINGWOOD, de 50 canonnières, et de l’artillerie des forts de la rade de Cadix, la petite flotte française fini par succomber. Durant les combats, il est décidé que les Aigles du Neptune et du Pluton seront jetées à la mer pour ne pas être prises. L’Amiral Français est contraint d’amener son pavillon. 3000 marins et 500 soldats d’infanterie se rendent au Capitaine Général Espagnol Thomas DE MORLA.​​​

​​. Le 16 juin 1808 : Cordoue :

Le général DUPONT évacue la ville vers 19H00, et opère sa retraite sur Andujar.

. Le 18 juin 1808 : Andujar :

Vers 12H00, arrivé du corps du général DUPONT à Andujar. Les Marins sont placés dans différents points du village, sous les ordres du colonel DAUGIER, qui est, pour la circonstance, nommé commandant de place. Deux compagnies d’infanterie lui sont confiées. L’armée bivouaque aux abords de la ville mais manque de provisions de bouche. Il est décidé d’organiser des brigades de moissonneurs, de meuniers et de boulangers. Les matelots prennent part aux travaux d’approvisionnement et s’occupent des moissons, dirigent les blés vers tous les moulins de la ville, et fabriquent des rations de pain pour la troupe, malgré les attaques réitérées des insurgés espagnols.

A Valdepenas, 53 soldats français sont découverts morts, enterrés jusqu’aux épaules. Un peu plus loin, près d’une maison servant d’hôpital depuis le 4 juin dernier, 400 soldats gisent morts, égorgés.

. Le 19 juin 1808 : Première expédition contre la ville de Jaén à 30 kms au nord de Cordoue:

Des informations indiquent que c’est de cette ville que sont venus les insurgés qui ont assassinés les malades et blessés laissés à Andujar. Le général DUPONT confie au Capitaine de vaisseau DAUGIER, le soin d’organiser une expédition contre la ville. Le Capitaine de frégate BASTE prend le commandement de l’expédition qui compte 300 hommes d’infanterie, 200 cavaliers, et une batterie de 10 obusiers de 6 et 1 petite pièce de 4.

. Le 20 juin 1808 : Jaén :

  • 12H00 (environ) : La colonne française devant la ville et la somme d’ouvrir ses portes. Les autorités locales envoient un parlementaire accompagné de deux habitants. A leur retour, le parlementaire qui transmet le message de BASTE est assassiné et l’un des deux adjoints est blessé par les insurgés tenant la ville.

  • 18H00 (environ) : Les insurgés refusent toute négociation avec les français et décident de tenir la place. BASTE fait attaquer les retranchements, le château fort, et les 3 moulins dans lesquels se sont retranchés les espagnols. Les Espagnols comptent 1000 hommes d’infanterie, environ 250 cavaliers et une grande quantité de paysans et d’irréguliers. BASTE fait tirer 120 coups de canon et d’obusier sur la ville. Les combats sont relativement vifs.

  • 20H00 : Les Français sont maîtres des hauteurs, du fort, du plateau des 3 moulins. Ils se regroupent et entrent dans la ville. L’ennemi laisse une centaine de tués sur le terrain, 250 se rendent, les autres fuient. Les Français comptent 5 blessés. La ville est contrainte de fournir 15000 rations de vin, 15000 de pain et autant de viande. Le chef de la bande d’assassins des français est pris, jugé et fusillé sur place.

. Le 21 juin 1808 :

Les Français quittent Jaén avec des chariots réquisitionnés chargés de vivres et les prisonniers. Un état de situation des marins de la Garde, réalisé par le général LEGENDRE (Chef d’état-major de DUPONT) donne un effectif de 406 matelots, officiers compris et toujours 60 chevaux conduisant le charrois.

. Le 22 juin 1808 :

Retour de la colonne à Andujar où les blessés sont conduits à l’ambulance.

. Le 25 juin 1808 :

Vers 5H00 du matin, BASTE rencontre le général VEDEL. Une compagnie d’infanterie est laissée à La Caroline pour faire des rations de pain.

. Le 26 juin 1808 : Défilé de Despana-Perros :

L’avant-garde du général VEDEL arrive aux retranchements établis par les Espagnols pour barrer le défilé. Le général POINSOT attaque vivement la position et l’emporte.

. Le 28 juin 1808 : Saragosse.

Le général VERDIER arrive devant Saragosse, capital de l’Aragon, et fait sa jonction avec le général LEFEBVRE-DESNOUETTES. La ville fortifiée est située sur la rive droite de l’Ebre. Plusieurs ponts de pierre relie les deux rives. Les troupes de Lefèbvre-Desnouettes enlèvent immédiatement l’un des ponts. L’officier espagnol qui tenait et a perdu le pont est arrêté, jugé sommairement, puis exécuté par la populace. Les habitants et soldats de la garnison renforcent les défenses de la ville.

. Le 27 juin 1808 : Sainte Hélène :

A 5H00 du matin, le général DUPONT retrouve le colonel BASTE, des marins de la garde, qu’il avait envoyé en colonne mobile avec 1200 hommes pour établir les communications.

. Le 30 juin 1808 : Saragosse :

Les Français attaque la ville par une porte « Le Portillo » flanquée d’un cloître de carmes. VOIR DETAIL DES COMBATS.

. Le 30 juin, 1er juillet 1808 : Deuxième expédition contre Jaén .

Deux jours après le retour de ses troupes à Andujar, le général CASSAGNE confie un détachement de 5 à 600 hommes de son avant garde au capitaine de frégate BASTE, pour se procurer de nouvelles vivres à Jaén, que les insurgés, échappés des combats précédents, ont réoccupés. BASTE , qui connaît bien les lieux, se fait accompagner du Maître d’équipage JAUREGUIBERRY, qui fait fonction d’aide de camp. Il faut, cette fois, plusieurs jours et de nombreux petits combats, pour venir à bout de la ville. La prise d’assaut du fort, avec 3 compagnies de voltigeurs, fut particulièrement difficile. BASTE dit à ses hommes : « Eh bien ! Redoublons de courage, et la balance sera toujours égale ; il ne faut qu’un instant pour la faire pencher en notre faveur. Voltigeurs ! En avant ! »

. Le 2 juillet 1808 :

L’armée Espagnoles se met en marche sur Cordoue.

. Le 3 juillet 1808 : Madrid :

Le général SAVARY, duc de Rovigo, qui remplace MURAT (malade), donne ordre au général GOBERT de se mettre en route avec 1 000 hommes, pour l’Andalousie​​ ​. Le 4 juillet 1808 : Baylen :

Le corps expéditionnaire de DUPONT arrive à Baylen. Il n’a presque plus de vivres et les soldats sont obligés de se nourrir de citrouilles et de figues à peine mûres qui provoquent des dysenteries. La température extérieure est de plus de 35° à l’ombre, ce qui décime la troupe par la fatigue et les insolations. Pendant ce temps, les marins continuent à fourrager, à ramener vivres et bestiaux, à moissonner et confectionner des rations de pain.

. Le 10 juillet 1808 : Andujar :

L’armée Espagnole du général CASTANOS se présente devant Andujar, sur l’autre rive du Guadalquivir, avec 40 000 hommes et de 25 pièces d’artillerie de 12.

. Le 14 juillet 1808 :

Le général VEDEL demande à DUPONT de lui affecter le Capitaine de frégate BASTE, car il manque d’officiers supérieurs. C’est au Lieutenant de vaisseau (capitaine) Jean-Baptiste GRIVEL, le plus ancien dans le grade, qu’est confiée le 3ème équipage des marins de la garde.

. Les 15 et 16 juillet 1808 : Combats de Mengibar et d’Andujar, province de Jaen (Andalousie).

Les troupes françaises de VEDEL arrivent à Andujar vers 3H00 du matin après une marche assez pénible. 10 000 soldats espagnols de CASTANOS passent le Guadalquivir au gué de Rinçon. Un fort détachement de LA CRUZ passe sur la rive droite par le pont réparé de Marmolejo, mais le général LEFRANC les forcent à repasser le fleuve. Le général GOBERT conduit une charge avec 3 bataillons et un escadron de 150 cuirassiers qui sont tiraillés de flancs par des gardes Wallonnes embusqués dans les buissons. Le général GOBERT est touché à la tête. Après l’action, il est conduit à Bailén, puis au presbytère de Guarroman où il succombe de ses blessures la nuit suivante.

Le combat se déroule au nord de Mengibar où les français alignent 2 000 hommes dont 300 cavaliers, contre près de 10 000 hommes de troupes régulières, appuyés de nombreux paysans armés.

Sur la route menant de Baylen à Cordoue, les troupes Françaises de LEFRANC et de LIGER-BELAIR sont attaquées par le corps de CASTANOS. Les Espagnols sont sévèrement repoussés à

ces deux combats, et se replient en désordre. Dans la nuit, le général DUPONT donne l’ordre à VEDEL de retourner vers Baylen où il arrive vers les 8H00. Il en repart pour se rendre à Guarroman et continue jusqu’à la Caroline.

Pertes et quelques noms recensés:

​​​ ​. Le 18 juillet 1808 : La Caroline :

Arrivée des troupes de VEDEL à La Caroline. Ce même jour, vers 18H00, l’avant garde française quitte Andujar sous la conduite du major TEULET (Brigade CHABERT). Le gros de la troupe part vers 20H00. Les Marins, le Génie et la Gendarmerie qui forment l’arrière garde ne part que vers minuit.

. Le 19 juillet 1808 : Bataille de Baylen :

Durant les combats, les marins placé en appui de la principale batterie, ont fait trois charges générales où il a montrer la plus grande bravoure.

Reddition du Corps de DUPONT devant les généraux CASTANOS et REDING. Le corps des marins de la Garde sauve l’honneur, mais subit d’importantes pertes, 100 hommes tués et blessés. 6 officiers ont été blessés dont 2 grièvement. Le reste de l’équipage est emmené captif sur les pontons de Cadix. Deux Aigles des régiments de la Garde de Paris sont perdues.

​​​​​

. Le 19 juillet 1808 : La Caroline :

Le général RENE, en route pour rejoindre le général DUPONT, est arrêté par la populace de La Caroline en Andalousie, puis assassiné sauvagement, jeté dans de l’eau bouillante.

. Le 24 juillet 1808 : Près d’Andujar :

​​ ​. Le 4 août 1808 : Attaque de Saragosse.

. Le 17 août 1808 : Combat de Roriçal (Portugal).

. Le 5 septembre 1808 : Combat de Tudela.​​

. Correspondance :

  1. Le 10 septembre 1808 : Lettre de l’Empereur adressée au Général CLARK, de St Cloud, dictée à MENEVAL : « Il est ordonné que plusieurs escouades se rendent à Bayonne, la 2ème escouade de la 1ère compagnie d’Ouvriers, la 2ème et la 3ème escouade de la 6ème compagnie d’Ouvriers … toutes ces escouades rejoindront ensuite l’armée d’Espagne … par ce moyen, il y aura suffisamment d’Ouvriers en Espagne et il n’y aura pas besoin de créer une nouvelle compagnie. »

. Les 9 & 10 novembre 1808 : Combat de Gamonal près de Burgos.

. Le 23 novembre 1808 : Bataille de Tudela.

. Le 4 décembre 1808 : Prise de Madrid par Napoléon.

. Le 29 décembre 1808 : Combat de Benavente.

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